La preuve, c’est Philippe Gillig qui l’apporte. L’enseignant à la Faculté des sciences sociales anime depuis la rentrée, chaque dimanche matin, sur France 3, une émission mixant parodie, (auto-)dérision et sujets d’actualité. Le tout en alsacien, Wenn's beliebt !
Coquard sur le nez, lunettes de travers et cravate défaite : c’est ainsi que Philippe Sandmann (alias Philippe Gillig) a ouvert son émission, dimanche 11 octobre. Le résultat malheureux d’une discussion enflammée, entamée la veille au soir en boîte de nuit autour de… l’automatisation du travail !
Sùnndi’s Kàter, « la gueule de bois du dimanche matin », n’a jamais aussi bien porté son nom qu’en ce troisième épisode. Depuis fin septembre, rendez-vous est donné aux locuteurs alsaciens – mais aussi aux non-dialectophones, l’émission étant sous-titrée – chaque dimanche matin, à 10 h 10, sur France 3.
La recette de Sùnndi’s Kàter ? Prenez une joyeuse équipe de comédiens et producteurs dialectophones de tous horizons, saupoudrez d’une bonne pincée d’humour et d’une grosse cuillerée d’auto-dérision (voire même de lâchez-prise total, en fin d’émission !). Secouez bien fort, car l’idée est de dépoussiérer le créneau. Vous obtiendrez cette hybridation, « fille cachée d’un late show à l’américaine et du cabaret satirique alsacien », comme elle est présentée sur le site de France 3.
Rappeur alsacien et bio
Elle succède à A Guter, avec la barre placée plutôt haut : en dix ans de diffusion, l’émission culinaire d’André Muller « a fini par recueillir les meilleures audiences de France 3 pour un programme local », explique Philippe Gillig, alias Philippe Sandmann à l’écran. Le présentateur de l’émission semble peu stressé par le challenge à relever. Pour l’instant, le démarrage de l’émission se déroule sous les meilleurs auspices. L’une des pastilles diffusées sur Facebook, « un clip de 50 Pfand, version alsacienne et bio du rappeur 50 Cent », fait même « le buzz » ! L’équipe n’a pas froid aux yeux, n’hésitant pas à parodier l’émission L’amour est dans le pré, à multiplier les clins d’œil coquins. Ou même à agiter une coupe menstruelle sous le nez de papys et mamies faisant leur marché, lors d’un micro-trottoir particulièrement savoureux.